Quatrième de couverture | Rolando Gomes

Courir sans en avoir envie. Souffrances, douleurs et blessures. Séances éprouvantes. Avoir mal. Insatisfaction. Regret... Quiconque ne s’adonne pas à la course à pied avec sérieux pourrait se demander comment une personne peut sombrer dans une relation en apparence aussi malsaine avec une activité qui est censée procurer plaisir et bien-être.

 

S’il fallait que je résume la chose en un mot, je choisirais vortex.

 

Pendant plusieurs années, j’ai pratiqué la course à pied de manière irrégulière, sans chercher à m’améliorer et sans le moindre intérêt pour les compétitions. J’étais ce qu’il convient d’appeler un adepte du niaisage à pied. Or, sans le savoir, je courais sur les franges d’un puissant vortex.

 

J’ai cheminé à distance du centre de ce tourbillon pendant quelques années, avant de m’en approcher progressivement, toujours sans en avoir conscience. En d’autres termes, la course à pied est devenue une activité de plus en plus importante dans ma vie. Puis, j’ai atteint le point de non-retour, c’est-à-dire cette zone d’un vortex où la vitesse de rotation et la force attractive sont telles que l’aspiration devient irrésistible, et j’ai été emporté.